CINEWORLD, ENTREZ DANS L'UNIVERS DES FILMS !!!

Le grand vizir Iznogoud a pour unique ambition de devenir Calife à la place du Calife Haroun El Poussah. Cet être mauvais et risible est prêt à tout pour parvenir à ses fins...

Ils ont aimé : Une fable rigolote, soutenue par la folie de Michaël Youn à l'aise avec ses habits de vizir dans un spectacle qui assume tout à fait d'être destiné à tous les publics. (Ciné Live)

Ils ont moyennement aimé : Le scénario est beaucoup trop faible pour nourrir notre curiosité et maintenir notre attention pendant plus d'une heure et demie. En outre, et c'est peut-être ça le plus embêtant, le personnage d'Iznogoud (...) ne fonctionne que sur un seul registre et n'offre pas à Michaël Youn la possibilité de montrer la variété de jeu et la subtilité dont il est assurément capable. (Studio Magazine)

CRITIQUE CINEWORLD par sinefyl

"Le grand vizir Iznogoud", comme il aime a se faire appeller, ne rêve que d'une chose : devenir calife à la place du calife Haroun El Poussah, être idôlatré par son peuple pour sa bonté et sa gentillesse, chose qui irrite au plus au point Iznogoud qui, lui, est plutôt méchant, fourbe et ne pense qu'à s'enrichir sur le dos des pauvres gens. Il va donc, avec son fidèle serviteur Dilate, à la recherche de ce qui pourrait lui permettre d'éliminer le calife et fait recours à diverses magies et sorts pour y arriver. Mais éliminer un calife n'est pas chose facile...

Les premières minutes du film donnent le ton : les décors sont grandioses et volontairement kitschs et on a droit a une chanson d'entrée de jeu, ce qui nous plonge directement dans ce qui est un conte pour petits et grands qui baigne dans une atmosphère très "bollywoodienne".

Le film avançant, on est heureux de voir que Patrick Braoudé n'a pas cédé à certaines facilités et à réussi à créer un univers digne de la BD de Goscinny avec tout ce qu'il faut d'humour absurde et où tous les rôles ont remarquablement été distribués, en commençant bien sûr par Michael Youn, qui reprend là un rôle dans lequel avait été pressenti Louis De Funès de son vivant - rôle dans lequel on l'aurait d'ailleurs très bien vu - , qui s'en sort de très belle façon dans le rôle de ce vizir excité et pitoyable. Jacques Villeret ne fait pas une grande prestation, mais interprète avec sobriété le grand calife incrédule. Les seconds rôles sont bien sentis avec l'irresistible Bernard Farcy en grand Sultan à qui il ne faut pas toucher à la fille et Kad et Olivier en génies un peu spéciaux.

Il est vrai que les détracteurs diront que le film part un peu dans tous les sens, mais c'est ce qui fait son charme et qui le rapproche encore plus de l'univers de la BD. On est là devant une gentille comédie - musicale mais pas tout à fait - qui se veut être un grand spectacle familial devant lequel on retrouve notre esprit d'enfant en regardant avec emerveillement ces aventures qui ne se déroulent sans aucun temps mort et qui nous offre quelques bons moments de rigolade (la scène de la vente aux enchères est irresistible) et dont les dialogues, si on tend bien l'oreille, sont parsemés de jeu de mots assez bien vus et drôles.

Au final, on est là devant une comédie assez inventive, risquée et qui vogue hors des sentiers battus de la comédie franchouillarde habituelle, bien servi par son casting qui nous fait vivre et voyager dans l'univers absurde de Goscinny, et ça, c'est vraiment bon !!!

13/20